10/31/2016

Réussir, juste pour moi




En préparation pour mon triathlon de juin prochain, chaque semaine, je vais à la piscine ou je travaille avec Caroline Lessard. Tranquillement, semaine après semaine, je deviens meilleure, plus forte, plus sécure.
Ceci étant dit, hier était mon premier entrainement en piscine avec le groupe du Triathlon et les coachs Sophie et Alain (et la super Johanne). Pour une raison que je n’ai pas trop comprise, tout à coup la peur s’est emparée de moi. Quelques heures avant d’aller à la piscine, je me suis mise à douter de moi. J’avais le syndrome de l’imposteur.
« Est-ce que la femme de 46 ans avec un surplus de poids avait vraiment sa place au sein d’un groupe de triathlètes d’expérience? »
À mon arrivée, moi, la fille qui est de nature très sociale et très clown, n’avais pas tellement le goût de rire.
Avant que débute la session, j’ai décidé d’aller faire quelques longueurs pour m’échauffer… Je ne l’avais pas du tout. J’avais l’impression que tout ce que j’avais appris avait été perdu.
Pour être franche, j’avais de la difficulté à respirer. Alors que seule, je suis maintenant capable de faire quelques mètres sans problème, la, je n’arrivais plus à respirer correctement. J’étais un peu en état de panique (comme si j’allais manquer d’air). Alors que je respire normalement aux trois coups de bras, j’avais l’impression que l’air n’arrivait pas à mes poumons. Lorsque les entraineurs demandaient de sortir sur le bord de la piscine pour regarder les instructions, je me sentais vraiment comme une baleine échouée qui roulait pour arriver à la plage.
Et tout à coup, il s’est passé quelque chose… Je me suis abandonnée. Je me suis simplement dit que coute que coute, j’y étais, je flottais et qu’une longueur à la fois, je terminerais mon heure d’entrainement. Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’ai décidé de nager pour moi-même sans me soucier de ce que pensaient les autres.
Après la piscine, je me suis retrouvée seule au vestiaire. J’ai pris un moment, tout doucement pour me recueillir.  J’ai compris que ce défi était beaucoup plus que le défi de nager, pédaler et courir. Ce défi est celui de me retrouver. Je fais partie d’un groupe, d’une équipe qui est absolument extraordinaire avec des « coachs » aussi spéciaux, par contre ce n’est pas eux qui vont relever l’exploit, c’est moi.
La semaine dernière, j’ai partagé sur ma page la vidéo de Sonia Tremblay sur l’auto sabotage. Dans cette vidéo, Sonia invite à se questionner sur le « Pourquoi? » de nos objectifs. Bien en fin de semaine j’ai compris…
Pourquoi est-ce que je souhaite réaliser ce défi de triathlon?
Je souhaite réaliser ce défi parce que par lui, je suis en train de me prouver que je suis capable de trouver la motivation intrinsèque d’aller jusqu’au bout.
Par ce triathlon, je mets en pratique tout ce dont je parle depuis les cinq dernières années, pour moi. La seule personne à qui j’ai des comptes à rendre, c’est à moi parce que, malgré mes craintes et au-delà de mes peurs, un coup de bras à la fois, un coup de pédale à la fois, j’arriverai à franchir cette ligne d’arrivée.
En fin de semaine, j’ai aussi compris que le défi du triathlon est aussi beaucoup plus qu’un simple entrainement quelques heures par semaine. C’est un engagement total, d’au minimum 5 à 7 heures par semaine en sport, mais aussi un engagement mental de 24h/7jours semaine.
L’alimentation, le sommeil et le repos deviennent aussi importants que ces entrainements et c’est un défi de chaque heure.
Cette fois, je ne suis pas en compétition pour un prix en argent, je ne suis pas en compétition avec mon homme ou les autres femmes de ma catégorie. Cette fois, je ne suis pas en compétition. Cette fois, je souhaite être en harmonie. Je souhaite simplement me retrouver, pour moi, avec moi… Au-delà de mes doutes et mes peurs.
C’est drôle, je croyais que ce défi était un défi physique, mais oh là là, voici que je suis complètement ailleurs. Et c’est absolument parfait comme ça. C’est ce que j’ai à vivre et je l’accueille avec grande gratitude.
Bonne semaine à tous!
Caro


10/13/2016

Tranche de vie… Authentique et vraie… juste pour moi!

J’aimerais vous partager, en toute humilité, une petite tranche de vie. Ceux et celles qui me connaissent un peu savent que je suis la fille à mille et un projets. C’est comme si quand j’ai un trou dans mon horaire, je capote un peu et je cherche à le combler.
Après mon défi du Machu Picchu en août dernier, j’ai choisi comme projet porteur pour 2016-2017 le Triathlon 5150 de Tremblant.
J’ai un super suivi avec Jimmy Sévigny et une équipe de coach mega compétant et une équipe de Triathlon assez hot (TGV - Espace Garneau). J’ai payé pour ce suivi et le jour J sera en mai 2017.

En parallèle avec ce défi physique, je suis en écriture pour mon premier livre… du moins cela fait partie de mon calendrier pour l’automne… (En fait, ça fait partie de mon calendrier depuis plus de 8 ans... hmmm)
Mon défi est que depuis mon retour du Machu, je ne semble pas arriver à démarrer la machine.

Au travail, de beaux projets se sont présentés à moi… et, alors que j’arrive dans une période pas trop occupée au boulot, je viens de m’inscrire à la Maîtrise à l’Université… Est-ce de l’auto sabotage?

Voici la discussion que j’ai eue avec ma petite voix (qu’on appellera Fredon pour les besoins de la cause) hier en soirée…

Moi: Caro, fais-tu de l'auto sabotage en t'inscrivant à l'Université alors que tu fais le 5150 en mai prochain et que tu devrais prendre ce temps pour ton entrainement?
Fredon: Non, t'as juste du temps libre, des trous dans ton horaire et TU DOIS LES COMBLER!
Moi: Mais tu pourrais écrire? T'entrainer? Te reposer? Tu viens de finir ton BAC, ton Machu… une mega année…
J’écris à la responsable du programme à l’Université: Bonjour. Je me suis inscrite au cours XXX, j’aimerais savoir si je peux le commencer rapidement. J’ai du temps dans mon horaire et, puisqu’il se fait en ligne, j’aurais aimé travailler dessus maintenant (FREDON DIT : Book toi solide ma Caro!)...
La responsable du programme : Le cours débutera mi-janvier, 2017
Moi: Ish!!!!!
Fredon : Regarde donc avec la  Téluq... Des fois que tu pourrais faire un cours par correspondance pendant les fêtes… Quelques crédits de plus en vue de ta maîtrise.
Moi : Ayoye!!!!! Je fais vraiment de l’auto sabotage!!! Je comble chaque moment de mon horaire pour avoir des excuses pour ne pas m’entrainer… pour ne pas écrire… Pourtant, ce sont des projets importants pour moi! Je sais exactement pourquoi! 
(La peur de déplaire à longtemps été un défi dans ma vie. Si je réussis, comment est-ce qu’on me regardera? Est-ce qu’on me jugera? Je suis retombée dans cette routine… Oh là là!)
*** Reconnaître la situation c’est déjà une partie du défi qui est réglé***

MOI : Qu’est-ce qui arriverait si je prenais ce temps pour ME réaliser? Pas de compétition, pas de flafla… Juste moi et mes projets personnels… en toute simplicité. Je ne le fais pas pour l’approbation des autres. Si les gens aiment, tant mieux. Sinon, ben tant pis!

Alors je vous partage ma décision, et je vous avoue que j’en ai tremblé, parce que je réalise qu’il se passera de bien de belles choses pour moi en me respectant. JE choisis MON bonheur…
Priorité 1) Entrainement
Priorité 2) Écrire

Je sais qu’à la lecture de ce blogue certains se diront, « Ben voyons donc! Reviens-en!  
Mets-toi dans ton horaire et c’est tout! »
D’autres diront, « Je comprends tellement! Ça fait longtemps que je fais des choses pour plaire aux autres. Je me mets de côté. Je m’occupe de tout le monde et après, je suis brulée. Je n’ai plus le temps pour moi! »
Peu importe votre perception, je vous respecte! Soyez vrai! Assumez-vous! Et avancez!



(En passant, après avoir pris cette décision, je suis sortie marcher… 8.5 km de marche rapide dans le pur bonheur! Le temps? Pas important. Ce qui compte, c’est que j’y suis allée, pour moi!)

Bonne réflexion!
Caro