Tiré du cours EPU 976 (Florian Meyer) |
En tant qu’enseignante, je me questionne sur la place qui est donnée et à l’utilisation des réseaux sociaux (web 2.0) dans l’apprentissage des étudiants. Plus encore, je me questionne à savoir si les étudiants seraient plus motivés si j’utilisais le web 2.0 plus souvent dans mes cours.
J’enseigne en formation professionnelle et aussi au baccalauréat en enseignement professionnelle à l’Université de Sherbrooke. Dans les deux cas, les étudiants sont principalement des adultes. En formation professionnelle, en 2011-2012, les étudiants de 20 ans et plus représentaient près de 75% des 110 192 étudiants inscrits. (MELS, 2014) Dans le programme du BEP, ce sont tous les étudiants qui sont d’âge adultes. D’ailleurs, les enseignants débutant en formation professionnelle ont en moyenne 40 ans. (Balleux, 2006) Ces enseignants se doivent d’entamer leurs études pour pouvoir obtenir un contrat d’enseignement.
Avec ces données socio démographiques en tête, une analyse des besoins m’a permis d’en conclure que les éléments importants à considérer, sur lesquels je me suis appuyé pour analyser les deux environnements sociaux :
· La collaboration - Un outil permettant aux étudiants de discuter, de poser des questions, de trouver des réponses et de partager des informations, des connaissances;
· La convivialité - Ce ne sont pas tous les étudiants qui ont une connaissance technologiques des outils web 2.0. L’objectif est de garder les choses simples;
· Qualité du contenu - Il faut s’assurer que les écrits, les liens partagés et les informations soient de bonnes qualités, vérifiables et rigoureuses.
· Éthiquement correct - Il est important de respecter l’intégrité des auteurs et de se rappeler que les écrits restent. Les étudiants doivent aussi respecter la vie privée des gens.
Le premier environnement analysé, Moodle, est un outil qui est imposé par la plupart des programmes de formation. En tant qu’enseignante, il est possible de créer un cours sur Moodle ce qui permet (avec une courte formation) de personnaliser son cours avec des liens utiles, des documents déposés, un calendrier de suivi et plus encore.
Pour avoir utilisé Moodle comme enseignante et comme étudiante (lors de mon cheminement au BAC et à la maîtrise), je peux confirmer ceci :
· L’enseignant qui utilise Moodle pour créer un cours peut vraiment contrôler la qualité du contenu.
· Les différents forums et options de partage d’informations sont excellents, cependant il faut faire attention pour ne pas trop en mettre. Certains cours peuvent s’avérer tellement détaillés qu’on risque de s’y perdre.
· Pour les étudiants bien que Moodle soit assez simple à utiliser, avec ses pages et fenêtres multiples, cela peut parfois s’avérer un défi technologique pour certains. Les dépôts des travaux et le suivi des fils de conversations sur les forums en sont deux exemples.
· En ce qui a trait à la confidentialité des informations, c’est l’enseignant qui peut gérer la disponibilité des informations. Il est possible de limiter le temps qu’un étudiant fera partie d’un groupe. On peut aussi activer ou supprimer ou limiter l’accès à des pages, des documents ou des activités.
Le deuxième environnement social que je propose est YouTube. Lorsqu’on pense à YouTube, on pourrait s’arrêter à l’outil de diversion qui propose des vidéos, de la musique et des bandes annonces pour des films. Mais aujourd’hui, YouTube est aussi un outil de partage de nouvelles, de discussions, d’apprentissage. Par contre, il est suggéré d’étudier les contenus utilisés et de les vérifier pour leur véracité et l’intégrité avant de les proposer comme outils d’apprentissage. (Tan, 2013)
Si on se fie à TISSERAND-BARTHOLE, C. (2016), ils nous parlent de YouTube comme un outil de formation non-négligeable. Toutes sortes de formations sont disponibles sur YouTube, mais encore faut-il que ceux-ci soient de qualité.
Il est aussi possible de créer un canal YouTube, mais il faut se rappeler que les informations qui y sont partagés sont publiques. Comme beaucoup d’autres environnements, je me questionnerais sur la confidentialité et le fait que les informations partagés restent à tout jamais sur la toile.
Je crois qu’il serait un outil intéressant pour partager des capsules de formation, cependant, parce que l’élément social est public et dû au fait que le contenu demeure à vérifier, je crois que YouTube peut être utilisé comme complément et non comme environnement social pour un cours en entier.
Le nombre d’environnements sociaux disponible est illimité. Il faut être prudent afin de ne pas partager avec nos étudiants des informations non-vérifiés et surtout de nous assurer que si nous proposons des nouveaux environnements, ceux-ci soient aidants et non pas une source de stress supplémentaire.
À chacun son environnement!
Carolyn
Référence :
Balleux, A. (2006). L’entrée en enseignement professionnel au Québec : l’apport du processus migratoire à la lecture d’un mouvement de passage. Carrièrologie, 10(3-40, 603-627.
Ministère de l’éducation, du Loisir et du Sport. (2014) Indicateurs de l’éducation. Édition 2013. Québec : Gouvernement du Québec
Tan, E., 2013. Informal learning on YouTube: Exploring digital literacy in independent online learning. Learn. Media Technol. 38, 463–477. http://dx.doi.org/ 10.1080/17439884.2013.783594
TISSERAND-BARTHOLE, C. (2016). You Tube / DailyMotion : quel intérêt pour les pros de l'info ? (French). Bases, (335), 6-8.
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