En préparation pour mon triathlon de juin prochain, chaque semaine, je vais à la piscine ou je travaille avec Caroline Lessard. Tranquillement,
semaine après semaine, je deviens meilleure, plus forte, plus sécure.
Ceci étant dit, hier était
mon premier entrainement en piscine avec le groupe du Triathlon et les coachs
Sophie et Alain (et la super Johanne). Pour une raison que je n’ai pas trop comprise,
tout à coup la peur s’est emparée de moi. Quelques heures avant d’aller à la
piscine, je me suis mise à douter de moi. J’avais le syndrome de l’imposteur.
« Est-ce que la femme
de 46 ans avec un surplus de poids avait vraiment sa place au sein d’un groupe
de triathlètes d’expérience? »
À mon arrivée, moi, la
fille qui est de nature très sociale et très clown, n’avais pas tellement le
goût de rire.
Avant que débute la session,
j’ai décidé d’aller faire quelques longueurs pour m’échauffer… Je ne l’avais
pas du tout. J’avais l’impression que tout ce que j’avais appris avait été
perdu.
Pour être franche, j’avais
de la difficulté à respirer. Alors que seule, je suis maintenant capable de
faire quelques mètres sans problème, la, je n’arrivais plus à respirer
correctement. J’étais un peu en état de panique (comme si j’allais manquer d’air).
Alors que je respire normalement aux trois coups de bras, j’avais l’impression
que l’air n’arrivait pas à mes poumons. Lorsque les entraineurs demandaient de
sortir sur le bord de la piscine pour regarder les instructions, je me sentais
vraiment comme une baleine échouée qui roulait pour arriver à la plage.
Et tout à coup, il s’est
passé quelque chose… Je me suis abandonnée. Je me suis simplement dit que coute
que coute, j’y étais, je flottais et qu’une longueur à la fois, je terminerais
mon heure d’entrainement. Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’ai décidé
de nager pour moi-même sans me soucier de ce que pensaient les autres.
Après la piscine, je me
suis retrouvée seule au vestiaire. J’ai pris un moment, tout doucement pour me recueillir.
J’ai compris que ce défi était beaucoup
plus que le défi de nager, pédaler et courir. Ce défi est celui de me retrouver.
Je fais partie d’un groupe, d’une équipe qui est absolument extraordinaire avec
des « coachs » aussi spéciaux, par contre ce n’est pas eux qui vont
relever l’exploit, c’est moi.
La semaine dernière, j’ai
partagé sur ma page la vidéo de Sonia Tremblay sur l’auto sabotage. Dans cette
vidéo, Sonia invite à se questionner sur le « Pourquoi? » de nos
objectifs. Bien en fin de semaine j’ai compris…
Pourquoi est-ce que je
souhaite réaliser ce défi de triathlon?
Je souhaite réaliser ce
défi parce que par lui, je suis en train de me prouver que je suis capable de
trouver la motivation intrinsèque d’aller jusqu’au bout.
Par ce triathlon, je mets
en pratique tout ce dont je parle depuis les cinq dernières années, pour moi. La
seule personne à qui j’ai des comptes à rendre, c’est à moi parce que, malgré
mes craintes et au-delà de mes peurs, un coup de bras à la fois, un coup de
pédale à la fois, j’arriverai à franchir cette ligne d’arrivée.
En fin de semaine, j’ai aussi
compris que le défi du triathlon est aussi beaucoup plus qu’un simple
entrainement quelques heures par semaine. C’est un engagement total, d’au minimum
5 à 7 heures par semaine en sport, mais aussi un engagement mental de
24h/7jours semaine.
L’alimentation, le sommeil
et le repos deviennent aussi importants que ces entrainements et c’est un défi
de chaque heure.
Cette fois, je ne suis pas
en compétition pour un prix en argent, je ne suis pas en compétition avec mon
homme ou les autres femmes de ma catégorie. Cette fois, je ne suis pas en
compétition. Cette fois, je souhaite être en harmonie. Je souhaite simplement
me retrouver, pour moi, avec moi… Au-delà de mes doutes et mes peurs.
C’est drôle, je croyais que
ce défi était un défi physique, mais oh là là, voici que je suis complètement
ailleurs. Et c’est absolument parfait comme ça. C’est ce que j’ai à vivre et je
l’accueille avec grande gratitude.
Bonne semaine à tous!
Caro