J'écoute mon corps

photo: priscilladebrouille.blogspot.ca

Nous sommes à la fin juin. Alors que je travaille depuis maintenant plus de 18 mois à ramasser des fonds pour mon voyage au Machu Picchu à la fin juillet, je suis un peu fatigué. Deux évènements majeurs de collecte de fonds, des fins de semaine d’emballage et des entraînements parfois assez intenses.

Pendant ce temps, la vie continue. Travail, famille, le tralala quotidien, en plus de me donner corps et âme pour ma page Jusqu’au bout! et l’entreprise connexe ou je souhaite plus que tout inspirer le plus de gens possible à se dépasser, soit par des cours d’anglais, des coachings en entreprise, bouger plus, vivre mieux, etc.

À travers tout ça, certaines personnes me demandent s’il m’arrive parfois de m’arrêter. Je trouve ces commentaires très drôles puisque lorsque mon agenda a des trous, c’est là que je panique un peu. Je suis une intense, une passionnée… J’adore tout ce que je fais.

Ceci dit, je ne suis pas une machine. Mon corps me parle et je l’écoute.

La fin de semaine qui vient de passer aura été pour moi des plus intenses. Physiquement, émotionnellement et plus encore. De nouveaux défis m’attendent à mon retour du Pérou et déjà, je suis en mode préparation pour mon 5150 IronMan en juin 2017. 

Hier était ma dernière journée de travail au centre de formation professionnelle où j’enseigne en vente-conseil et en anglais. Ce fut une année de défis. Mes vacances d’école débutent et mes activités ralentissent un peu par choix, en préparation à mon départ dans quelques semaines. Plus ma journée avançait, plus j’avais mal à la gorge et voilà que ce matin, plus rien! Mon outil de travail principal, ma voix à décider de prendre congé. Comme notre grande Céline avant une série de spectacles importants, je dois accepter d’être muette pendant quelques jours (au grand bonheur de certains… haha)

Tout est parfait. J’accueille ce moment de paix et accepte que mon corps me propose une petite pause avant d’entamer une autre belle aventure.

Je vous laisse sur la réflexion suivante - Quand votre corps vous parle, est-ce que vous l’écoutez? Vous donnez-vous le droit à une pause une fois de temps en temps?  Bon congé tout le monde!

Tous les corps ont droit à la médaille!

 

 

La fin de semaine dernière avaient lieu les triathlons IronMan 70.3 et le 5150 au Mont Tremblant. J’y étais comme spectatrice samedi alors que des athlètes de tous les âges et de toutes les formes faisaient 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course. Le dimanche, alors que je faisais du bénévolat, sous une chaleur intense, des machines humaines faisaient 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21.1 km de course.

C’est au 8^e km de leur course que je les accueillais. Même si j’ai été plus qu’impressionnée par leur endurance, ce qui m’a le plus fait tripper, c’est de voir la diversité des athlètes qui passaient devant moi. Jeunes et moins jeunes, de partout au monde avec des corps fragilisés par la chaleur et par ce défi qu’ils avaient choisi de relever.

Le cœur rempli d’émotion, je m’inclinais devant chacun de ces hommes et ces femmes. Alors que mon corps sentait leur douleur, mon âme souhaitait pouvoir leur offrir l’énergie manquante pour terminer les km les plus difficiles de cette épreuve.

Je les regardais et je me disais, « Wow! » Et, à un certain moment, j’ai commencé à porter une attention à leur diversité corporelle. Des grands, des petits, des minces et des ronds, tous avaient le même désir de terminer.

Je vous dirais aussi qu’avec une préparation égale, certaines personnes plus enrobées ont sans doute même terminé avant ceux et celles qui avaient des corps d’athlète. J’ai vu certaines personnes minces abandonner, alors que d’autres, dont les muscles sont bien protégés, aller au bout de leur rêve.

J’aimerais vous partager mon apprentissage, la leçon dont j’ai envie de crier haut et fort jusqu’à ce que tous et toutes l’entendent, le comprennent et l’assimilent. On n’est jamais trop! Jamais trop vieux, jamais trop rond, jamais trop endolori.

Cessons de vouloir maigrir à tout prix et commençons donc à simplement prendre soin de ce corps qui nous a été prêté le temps de notre passage sur terre.  Je me pose une nouvelle question. Si une amie me prêtait un objet qui lui était précieux, comme une voiture, un bijou ou son livre préféré, est-ce que j’en prendrais soin?  Alors je devrais faire de même avec ma santé. Et si cette même amie m’offrait un cadeau qui avait du vécu, qui était déjà endommagé, est-ce que je m’assurerais qu’il ne se détériore pas davantage?

Ben voilà mon constant du weekend. Tout d’abord, j’ai le droit à une médaille, peu importe la forme de mon corps. Je me dois par contre de garder ce corps en forme si je souhaite réussir à atteindre cette médaille.

Tout débute maintenant! Jour 1 de mon nouveau défi, de votre nouveau défi! J’aimerais remercier les plus de 3000 athlètes qui ont passé devant moi et Mario 1974, que nous avons accompagné jusqu’à la ligne d’arrivée. Vous êtes inspirants! Je remercie aussi Jimmy Sévigny qui a créée le Défi IronMan pour nous voir aller au bout de nous. Et je remercie la gang avec qui j'ai vécu ces moments intenses. Je vous aiiiiiigne! En juin 2017, c'est moi qui passera la ligne d'arrivée, en forme, ma forme, avec le cœur rempli de gratitude et le souvenir de ce weekend qui aura changé ma vie! Go, gang! Jusqu’au bout!